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L'Atari ST/STF/STE

Le 520 ST
Tout d'abord je tiens
à préciser que j'ai
ici regroupé 5 articles en
un, pour une raison évidente
de parenté entre les
modèles. Je précise
aussi que je dis 5, car ce sont
simplement les modèles qui
sont actuellement présents
dans le musée (pas de 260ST,
520STFm pour le moment).
Sorti en 1985 par l'une
des plus grandes marques de jeu
vidéo au monde, l'Atari ST
est une contre attaque
vis-à-vis de l'Apple
Macintosh. Le ST coûtant 9990F
à sa sortie, soit 13 000F de
moins que son concurrent, il trouva
un formidable écho
auprès du grand public, mais
la percée fût plus dure
au niveau professionel, le GEM
(environnement graphique du ST)
étant plus ... moche et moins
pratique que son homologue sur
Macintosh. Dommage, car ses
capacités techniques sont
très nettement
supérieures : 512Ko de RAM,
un processeur 16bits à 8Mhz
et bien d'autres choses que nous
allons décortiquer.
Autant le dire tout de suite, car
cela simplifiera les choses, la
seule différence entre 1040
STF et 520 STF est une
mémoire doublée,
différence que l'on retrouve
entre les 1040 STE et 520 STE.
ASPECT
GENERAL
Franchement, le design est
pour le moins agréable, sans
pour autant faire "professionnel" de
par son aspect monobloc. On trouve un
clavier très agréable
(sauf les touches de fonction un peu
bancales), agrémenté
d'un pavé numérique.
Le 520 ST étant le
premier sorti, il n'est pas
doté d'un lecteur de disquettes
interne mais d'un port de connexion
qui permet l'utilisation d'un lecteur
3"5 simple face double densité
(360Ko), sa profondeur est donc
moindre.
Les STF/STE quant à
eux intègrent un lecteur
interne double face double
densité, c'est-à-dire
une capacité de disquette
d'environ 720Ko, situé sur le
flanc droit de la bête. (Les
premiers modèles de STF sont
toujours équipés d'un
lecteur simple face...
compliqué tout ça :))
Au niveau des prises
disponibles, on trouve une interface
parallèle, une sortie
vidéo RGB (dans un format
très pénible...), 2
ports joystick qui auront
énervé toute une
génération tellement
leur emplacement est
dégoulinant de
crétinerie, un port
série, un connecteur
d'extension, un port lecteur de
disquettes, et pour finir, deux prises
MIDI In et MIDI Out, qui auront fait
la renommée de la machine.
On notera que les deux
modèles d'écran sont
d'assez bonne facture, mention
particulière à celui qui
est doté d'une prise
péritel et qui permet de faire
tourner la majorité des
consoles de jeux sans monopoliser la
télé familiale :) Points
négatifs : les haut-parleurs,
franchement pas extra, et une couleur
un peu terne.
CARACTERISTIQUES
TECHNIQUES
Système :
Les ST sont donc dotés d'un
motorola 68000 16 bits cadencé
à 8Mhz. La version ST ne
possède pas de ROM : il faut
donc le démarrer à la
disquette (ok il y a 12Ko pour aller
chercher le secteur de boot...). En
revanche, les autres modèles
intègrent 128Ko de ROM
permettant un fonctionnement autonome.
Un circuit spécifique (motorola
68901) prend en charge la gestion des
interruptions.
Comme je l'ai dit tout
à l'heure : 520ST/STF/STE =
512Ko de RAM, et 1040STF/STE = 1Mo de
RAM (vraiment exceptionnel pour
l'époque). Le doublement de la
RAM était surtout utile pour
éviter de jouer au grille pain
dans les chargements des jeux. Notons
également que les version STE
possèdent des barettes de
mémoire SIMM (barettes 8 bits
standard), et autorisent une
augmentation de mémoire pour
atteindre les 4Mo.
Sur le STE vient se greffer un nouveau
chip, appelé "Blitter", et
supposé capable de faire de
gros calculs... Pas ou peu
utilisé, et d'un
intérêt limité
puisqu'utilisant le même bus de
données que le processeur
central.
Partie sonore :
On trouve ici un banal Yamaha YF-2192,
chip permettant un son 3 voies, plus
un générateur de bruit
blanc : ce n'est pas du
côté du son qu'on sera
éblouï, même si
certaines musiques de jeux sont de
pures merveilles.
Sur les versions ST/STF le
son est un peu pourri, pour parler
franchement, mais sur les versions
STE, l'ajout d'un convertisseur
Numérique/Analogique 8 bits
stéréo, pouvant
gérer des fréquences de
12.5, 25 ou même 50KHz, rendait
la chose nettement plus
intéressante : des modules
Amiga joués en 50KHz sur STE
pouvait faire tourner la tête
des Commodoriens.
Cet ordinateur est le
fidèle compagnon des musiciens,
des vrais : en effet ses ports MIDI
permettait la connexion de toute une
chaîne d'instruments
compatibles, le ST servant alors de
séquenceur, à l'aide des
logiciels de très bonne
qualité (on a quasiment pas
fait mieux depuis), j'ai nommé
Cubase et autres compères.
Partie graphique :
L'atari ST est capable d'afficher des
caractères en mode 80 colonnes
sur 50 lignes. Côté mode
graphique, on trouve un 320x200 en 16
couleurs, 640x200 en 4 couleurs, et un
640x400 monochrome, requérant
un moniteur spécifique ou un
entrelacement sur un moniteur standard
(d'ailleurs chose remarquable : le
type du moniteur est automatiquement
reconnu au démarrage... Quelle
innovation le Plug&Play de
Windows...). Quelques petites
améliorations sur le STE
cependant : la palette est
étendue à 4096 couleurs,
et le scrolling vertical est
désormais câblé.
Je me dois d'apporter une
petite note personnelle en ajoutant
que les couleurs sur ST étaient
tout de même très TERNES,
surtout comparées à
celles d'un Amiga (hé oui,
l'éternel combat...). La faute
au moniteur ?
Périphériques
:
C'est bien là qu'est le point
fort du ST : des lecteurs de
disquettes 3"5, format devenu
standard, une souris deux boutons, des
imprimantes et même des disques
durs. N'oublions pas les ports MIDI.
PERFORMANCES
/ LUDOTHEQUE
Les performances du ST
étaient vraiment
exceptionnelles pour l'époque,
et surtout à ce prix. Le STE
étant sorti en 1989, il n'aura
pas eu énormément de
temps pour se voir accompagné
de jeux ou logiciels
bénéficiant de ses
"plus"... Hélas. C'est bien
dommage, car avec ses avantages et
s'il était sorti juste un petit
peu plus tôt, le STE aurait pu
mettre l'Amiga en danger. Mais comme
dirait l'autre : "avec des si on
mettrait Paris en bouteille", donc je
me tais, et l'Amiga était quand
même mieux. (quoique... (mais si
quand même))
On trouve un Basic
très performant sous ST : le
GFA Basic, qui oublie la
numérotation des lignes
à l'ancienne pour une structure
simplifiée, et une vitesse
d'exécution assez
impressionnante.
Pour ce qui est des jeux,
alors là c'est le pied : les
jeux sortant souvent sur 3 plateformes
différentes en
simultanée (CPC/ST/Amiga), on
retrouve une importante
logithèque sur l'Atari. Les
meilleurs jeux, selon moi, sont Lotus
Esprit Turbo Challenge, Another World,
Beach Volley, Bloodwytch (zut, j'ai
pris ma liste dans l'ordre
alphabétique et j'arrive pas
à m'arrêter !), Captain
Blood, Krypton Egg, Panza Kick Boxing,
Populous, Stunt Car Racer (ReZut !
Qu'est ce que je disais...), Super
Cars 2, Tennis Cup, j'en passe et des
meilleurs...
Ah oui j'ai oublié de
dire :
Contrairement à une certaine
machine concurrente et techniquement
supérieure dont le nom commence
par "A" et finit par "miga", les
disquettes ST sont compatibles MS-DOS
: on peut pomper des images de
disquettes d'Internet sans
problème, pour les remettre sur
des disquettes 720Ko. J'ai
testé, ça marche nickel
!
PROBLEMES
DE COLLECTIONNEUR
Pour l'instant pas
énormément de
problèmes à l'horizon...
L'ordinateur étant relativement
jeune. On peut noter des faux contacts
au niveau de ces cochonneries de
prises joystick, et un
dérèglement progressif
des chips vidéo. L'écran
est très solide, et peut
être utilisé pour faire
fonctionner un bon nombre de consoles
de jeux vidéo par le biais de
sa prise péritel RGB.
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Sources :
- Docs ST
- Articles mo5.com
- Mes potes
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